Monnaie libre

La monnaie libre est une monnaie dont tous les utilisateurs sont co-créateurs, à parts égales. La monnaie est créée sous la forme d’un Dividende Universel (DU) régulier. Celui-ci peut être journalier, hebdomadaire ou mensuel, mais doit respecter un accroissement de la masse monétaire de 10 % par an.

Mais compter les prix en unités dans une monnaie en accroissement constant est peu pratique, on préférera donc compter en DU. On appelle cela “compter en relatif”. En relatif la masse monétaire moyenne par individu reste constante, la monnaie est alors un flux constant ne connaissant pas de pénurie.

L’utilisation d’une monnaie libre se fait grâce au roulement des couleurs des billets définis plus haut.

Au premier tour de jeu il est conseillé de démarrer directement la partie en distribuant les trois couleurs à chaque joueur (1 billet de chacune des couleurs) afin d’entrer directement en jeu à partir d’une économie déjà monétisée.

A chaque nouveau tour l’animateur fait tourner les marqueurs de billets sur la feuille d’aide. La couleur en attente devient la couleur supérieure.

Il distribue alors 1 billet de la valeur supérieure (qui est la couleur qui était en attente) à chaque joueur qui lui doit rendre 1 unité (en billets bas, pour éliminer ainsi les billets de cette couleur, l’animateur fait donc les échanges nécessaires pour cela). On récupère de cette façon tous les billets de la valeur la plus faible qui devient à son tour la valeur en attente jusqu’au tour suivant.

Note

On rend ainsi 1 unité de couleur basse pour récupérer 1 billet de la couleur en attente qui vaut 8, c’est donc équivalent à injecter 7 unités nouvelles dans l’économie. Comme il y a déjà 7 unités présentes, on double ainsi la masse monétaire à chaque tour. Comme on décale les couleurs vers la gauche, on divise par deux la valeur de chaque billet et donc on revient bien sur la même masse monétaire. En relatif la masse monétaire ne bouge donc pas du tout malgré les apparences quantitatives.

Il y a donc ainsi toujours 3 couleurs de billets en jeu valant respectivement 1, 2 et 4 qui « glissent » (ou « tournent ») à chaque tour.

Les valeurs monétaires des cartes se fondent sur le DU de référence en vigueur et les cartes de valeur la plus basse valent chacune 3, les valeurs moyennes 6 et les valeurs hautes 12.

Note

On aura donc toujours une moyenne de monnaie par joueur de 7 DU et donc un « pouvoir d’achat » moyen distribué de (2 cartes valeurs + 1 DU) / joueur.

Il est possible de démarrer en distribuant une seule couleur, mais cela n’a pas d’intérêt si ce n’est retarder la monétisation complète de 2 tours. Le tour initial ne correspond pas en effet à l’arrivée progressive de nouveaux entrants remplaçant des sortants, mais au premier tour de mesure d’une économie supposée tourner déjà depuis longtemps.

Note

Que quel que soit le nombre « n + 1 » de couleurs que l’on pourrait choisir (au lieu de 4 couleurs ici, on peut jouer avec 10, 20, 100 couleurs ou autant qu’on voudra), avec 1 couleur en attente et « n » couleurs en jeu, on aura un nombre x de DU (compté par exemple sur la valeur la plus basse) égal à : x DU = 1 + 2 + 4 + … + 2n. Ce nombre reste stable entre deux tours avec cette règle de roulement, puisque le 1 sortira du jeu, les éléments de la série seront décalées à gauche, et la couleur en attente entre en remplaçant la couleur la plus haute “2n”. Cela revient ainsi à multiplier la valeur quantitative de la monnaie par 2. Etant donné que 2 ≈ (1 + 10 %)⁸ on simule ainsi 8 ans à chaque tour, pour un taux de renouvellement monétaire équivalent de 10 % / an. Donc en 10 tours x 8 ans = 80 ans, soit une espérance de vie, 100 % de la population sera renouvelée.